Comment négocier une maison ?
Avant d’acheter une maison ou un appartement, la négociation du prix est inévitable. C’est très important notamment pour les maisons anciennes ou les marges de négociation peuvent aller de 0 % (prix plancher) à 50% (prix plafond) du prix de vente. Vous vous demandez comment négocier une maison ? Découvrez les différents points à retenir à travers cet article.
Étude du marché local
Vous devez négocier le prix d’une maison, mais vous ne savez pas comment faire ? Commencez par faire un état des lieux des prix du marché immobilier actuels. Pour ce faire, on peut consulter le prix du m² sur les annonces des agences immobilières, le prix des biens vendus à proximité ou celui des maisons affichées sur les sites des particuliers. La commune possède aussi cette information. Ainsi informé, le futur acheteur peut comparer les prix et négocier auprès de l’agent immobilier et des vendeurs.
Mis à part le prix du bien au mètre carré, l’acheteur doit aussi estimer le bien avec ces différents facteurs : caractéristiques, emplacement, équipements, état, ancienneté, etc.
Dossier de financement solide
Si le dossier de financement de l’acheteur est précis, il possède des atouts pour sa négociation. Tel est le cas s’il opte pour un prêt relais ou contribue à un apport personnel dans l’achat d’un bien d’habitation.
Le futur acquéreur peut aussi faire des simulations de prêts ou faire appel à un courtier. Il doit aussi tenir compte des frais divers :
- Frais du notaire (7% à 8%) ;
- Prix des travaux ;
- Coût de déménagement.
Plus le dossier de financement est solide, plus la négociation peut aboutir sur un résultat positif. En fonction de sa capacité de financement, l’acheteur peut faciliter sa négociation. Parmi ses critères, il peut préciser la durée de remboursement d’un prêt, son pouvoir d’achat et sa situation professionnelle.
Un futur acquéreur disposant d’une pré-approbation hypothécaire gagne la confiance du propriétaire pour négocier le bien, car il s’agit d’un gage de sérieux.
Travaux à réaliser
Si le bien nécessite des travaux à faire pour sa réhabilitation, son confort ou son esthétique, l’acheteur peut négocier le prix. Le DDT (Dossier de Diagnostic Technique) confirme cet argument pour négocier une maison si les charges reviennent à l’acquéreur. Les travaux incluent le diagnostic au plomb, à l’amiante, le gaz, l’électricité et l’amélioration de la classe énergétique du bien.
Délai de vente
Si un bien n’est pas encore vendu au bout de quelque temps, le propriétaire est prêt pour une négociation. Cette situation peut être due au prix du bien supérieur au prix sur le marché, à la conjoncture actuelle, au prix d’achat trop élevé pour l’acquéreur ou une moins-value du bien (rafraîchissement à faire, luminosité, emplacement, etc.). Afin de connaître les raisons de ce long délai de cession d’un bien, l’acheteur peut se renseigner auprès d’une agence immobilière ou discuter directement avec le propriétaire lors d’une contre-visite. Lors de la négociation, il faut avancer les différents points négatifs de l’habitation.
Faire appel à un négociateur ou à un agent immobilier permet de trouver rapidement un compromis entre le vendeur et l’acheteur afin de conclure la transaction. Un spécialiste en immobilier est en mesure d’estimer le bien et de fournir des arguments sur la négociation.
Communication avec le propriétaire
Négocier le prix d’une maison passe par l’analyse des raisons de la réticence du propriétaire. Gagnez sa confiance et écoutez son projet pour obtenir des informations complémentaires qui constitueront des atouts de négociation. L’acheteur peut lui demander les raisons de la vente, s’il a déjà fait une offre d’achat et s’il souhaite acquérir un autre bien. À son tour, l’acquéreur partage également son projet sur le bien immobilier. Le côté humain est indispensable pour négocier. Le tout complété par une bonne impression et de la sympathie pour se démarquer des autres acheteurs.
Marge de négociation
Pour négocier une maison, il est important de faire une offre en dessous du budget que l’acheteur a prévu d’investir. En effet, le propriétaire peut aussi présenter une contre-proposition. Il est important de lui montrer l’intérêt au bien. Aussi, il faut s’informer sur les devis des travaux effectués, parler du prix du bien immobilier dans le secteur et obtenir le dossier de diagnostic technique. Si le propriétaire a refusé une première offre, l’acheteur peut le rappeler et lui proposer une contre-offre avec le budget initialement prévu.
Il faut prendre une marge entre le prix de vente et le prix annoncé. L’acheteur doit analyser la marge de négociation moyenne de la zone géographique pour connaître le plafond de négociation. Cette marge dépend du bien immobilier, soit 3% pour les appartements et 5,2% pour les maisons. Dans les grandes villes, elle est plus faible qu’en zone rurale. Dans les Pays de la Loire, la négociation est de 7% pour les maisons contre 4,4% dans la région parisienne.
Un acheteur flexible aura toutes ses chances pour négocier avec le propriétaire si celui-ci souhaite trouver une nouvelle maison. En tant que locataire, l’acquéreur peut également lui demander de renouveler le bail de 1 ou 2 mois afin de mieux négocier.
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Négociation des frais d’agence
Un bien en vente dans une agence immobilière est impacté par des frais d’agence (5% à 8% du prix du bien). Ses frais sont négociables si le bien est en vente par mandat simple et proposé dans plusieurs autres agences.
En bref, négocier une maison ne demande pas beaucoup de préparation. Il est important de bien respecter les différents critères et de faire bonne impression avec le propriétaire.